5 novembre 2010

La lettre de l'Afca

Parmi mes nombreuses activités de ce dernier mois, j'ai participe pour la première fois à La lettre de l'Afca en interviewant Fabrice Leroy et Manuel Attali, cofondateurs d'ED Distribution. Ils éditent en dvd les films de Phil Mulloy, Bill Plympton et les Frères Quay. En voici un extrait (pour la lire en entier, adhérez à l'AFCA ;))



Rencontre avec ED Distribution

Le précédent numéro de La Lettre de l’Afca ouvrait un dossier sur la distribution de films d’animation, avec un un article consacré à Gébéka Films. Ce deuxième volet de « Portraits de distributeurs » présente la singularité de ED Distribution, qui défend depuis plus de 15 ans un cinéma d’auteur sur grand écran. Entretien avec ses deux cofondateurs, Fabrice Leroy et Manuel Attali.

Vous avez le souci de faire découvrir des auteurs aux personnalités originales, venus de divers pays du monde. Y a t-il de véritables rencontres humaines ?

M.A. : Créer de vraies relations humaines, c'est ce que nous avons envie de faire. Avec Guy Maddin, avec les frères Quay, avec Andrew Kötting, avec Phil Mulloy, avec Bill Plympton… c'est une histoire d'amitié, une relation qui est basée sur autre chose. Dès que Bill Plympton finit son storyboard, il nous demande ce que nous en pensons.

F. L. : Plympton se finance tout seul. Nous lui donnons de l'argent à l'avance pour l'aider à financer son film et il nous envoie petit à petit les étapes de la fabrication. C'est le seul avec qui nous discutons, qui nous demande notre avis. Après il ne nous écoute pas toujours... Nous sommes contre ces producteurs qui disent aux réalisateurs ce qu'ils doivent faire. Car les réalisateurs avec qui nous travaillons ont une forte personnalité et un univers original, c'est ridicule de vouloir intervenir car cela ne peut donner que de mauvaises choses. Donc pour les producteurs cela dépend. Avec celui des frères Quay, Keith Griffiths, cela se passe vraiment bien, il est totalement sur la même longueur d'onde qu'eux et ils ont beaucoup de chance de l'avoir trouvé. Mais il y a d'autres financiers avec qui cela se passe plus mal. Ce qui fait la force de Bill Plympton, c'est qu'il est totalement indépendant et peut donc prendre le temps qu'il faut pour faire son film. Tant qu'il n'est pas satisfait, il peut continuer à réfléchir dessus. C'est très important d'avoir du temps, de ne pas se dire qu'il faut que le film soit prêt à telle date. Ce ne sont pas des films qui se font d'une façon habituelle, avec des méthodes. C'est un cinéma très organique, donc il faut lui laisser le temps de mijoter…

Aucun commentaire: