29 juin 2009

Comme je n'ai plus trop le temps de lire des mangas, j'ai pris l'habitude d'acheter au hasard des one shot (histoire en un seul volume) dans mes boutiques d'occaz de la rue Keller. J'aime bien ce format qui permet de se plonger dans l'univers d'un auteur pour un laps de temps assez court (influence du court-métrage?). Dernièrement j'ai donc acheté Au temps de l'amour de Yamaji Ebine.



Et je suis bien tombée. Le style de la mangaka, très épuré et sensible, me disait quelque chose et je me suis aperçu que j'avais déjà 2 autres livres d'elle (Love my life et Sweet Lovin Baby), aux mêmes éditions Asuka. Yamaji Ebine ne publie que des one shot s'adressant à un public adulte et traitant souvent d'homosexualité, premiers mangas de ce genre à être édité en France. Au temps de l'amour diffère un peu de ses autres recueil puisqu'on y trouve des couples également hétérosexuels. Les graphisme ont un côté mélancolique qui sied bien à l'histoire. Loin d'être fleur bleue, celle-ci est même plutôt glauque puisque les thèmes abordée sont entre autre le viol, la culpabilité, les faiblesses humaines, l'assassinat... La finesse des dessins retransmet parfaitement les émotions des personnages. Shiori, jeune artiste réservée et secrète, fait la rencontre de Kageyama, étudiant mystérieux avec qui elle partage la même solitude.

J'ai surtout été frappée par l'élégance des dessins illustrant les titres de chapitres.

Yamaji Ebine parvient, par le biais de chapitres courts, à entrer dans la relation ambiguë et polymorphe qui lie ce couple pas comme les autres. Alternant des moments contemplatifs réussis avec des passages plus bavards, assez bien écrits pour toujours rester captivants, ce manga joue habilement avec les émotions complexes et changeantes de ses personnages. L'atmosphère éthérée est perturbée par des accès de violence surprenants, qui donnent toute sa personnalité à cet ouvrage sobre, s'attachant à travailler le caractère de tous les protagonistes qu'il met en scène. Si, indéniablement, 'Au temps de l'amour' souffre de quelques longueurs, il n'en reste pas moins un récit original et bien mené qui conserve, au fil des pages, une étrangeté attachante.
Source : EVENE

Outre les 3 tomes mentionnés, Yamaji Ebine a également publié en France, toujours chez le même éditeur, Free Soul, Indigo blue et Sur la nuit.

4 commentaires:

Tony Crayon a dit…

Si tu commences à faire les one shot, je dépose une option sur le dernier de Fumiyo Kouno, c'est le seul manga que j'ai pu m'acheter depuis un an (j'ai plus de fric) alors je ferai un article dessus quand je l'aurai lu ^^

Tony Crayon a dit…

J'aime bien aussi Hisae Iwaoka, t'en avais pas un d'elle ?

Florentine GRELIER a dit…

Sisi, j'ai Hana-Bôro, acheté également au hasard lol. J'aimerais acheté ses autres livres sortis en France. Dans un autre genre il y a également Mari Okazaki...

Et pour Fumiyo Kouno, je n'en ai jamais lu mais tu avais déjà parlé du Pays des cerisiers sur ton blog.

Tony Crayon a dit…

Je viens d'acheter le volume 1 de Pour Sanpei (y'a deux volumes) et j'ai Yumenosoko de Hisae Iwaoka.