1 juillet 2009

Dernières séances de la saison

Résumés des épisodes précédents... Et la dernière occasion de voir de l'animation avant la rentrée commence demain : Paris CinéMômes Au studio des Ursulines vous pourrez voir un tour du monde de l'animation à travers des court mais aussi des long-métrages, parfois en avant-première, l'occasion de voir le Alice de Svankmajer sur grand écran, de découvrir Panda Kopanda de Takahata, de voir des court-métrages chinois ou Le conte des contes de Norstein... A noter : un focus sur les studios japonais Toei Animation, Ghibli et Mad House avec la nuit de l’animation japonaise, du 4 au 5 juillet.

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Coup de projecteur sur Les Films de l’Arlequin
Animathèque de l'AFCA - 19 Mai 19H Forum des images

La dernière animathèque a proposé une soirée thématique autour des Films de l’Arlequin, maison de production créée à Paris en 1991 pour produire des films d’animation au graphisme original et aux thématiques singulières – en particulier des courts métrages, séries ou unitaires de télévision, primés depuis lors internationalement. L'AFCA avait déjà diffusé Le monde est un grand Chelm, pour l'instant le seul long-métrage produit par la société, dans une précédente animathèque. Je connaissais bien sûr Les films de l'Arlequin de nom mais ces deux séances m'ont permis de presque tout savoir sur ses productions et son fonctionnement. La séance s'est articulée autour de Dora Benousilio, productrice de cette société parisienne, accompagnée de nombreux réalisateurs dont elle a produit les courts métrages ou films pour la télévision. C'était pas moins de 7 réalisateurs, dont Florence Miailhe (qui nous a montré u, extrait de son long-métrage en préparation), Serge Elissalde et Jean-Jacques Prunès, qui entourait Denis Walgenwitz pour l'habituelle discussion d'après séance, sur le contexte actuel et les spécificités de la production du film d’animation.

L'assemblée générale de l'AFCA se déroulait la même semaine. C'est la première fois que j'y assistait et ce fut assez intéressant... J'y ai notamment appris qu'à partir de l'année prochaine la formule de l'animathèque allait changer, pour se démarquer des séances mensuelles du forum. Il s'agirait de montrer à chaque fois pas plus de 3 ou 4 court-métrages, suivi d'un débat qui se concentrerait sur le fond des œuvres montrées.

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Les balkans animés
Carte blanche à Simon Bogojevic Narath
30 Juin 19H Forum des images

Séance habituellement en deux parties, les films que le réalisateur veut montrer et ses œuvres à lui. La première partie était intéressante, des films souvent expérimentaux que l'on a pas l'habitude de voir et une découverte pour moi qui ne l'avait pas encore vu : Contamination de Carl Stevenson



Pour la deuxième partie je partais sceptique, les souvenirs que j'avais du réalisateur n'étant pas très enthousiastes... Remarqué en festival pour ses courts métrages – Plasticat, l’ambitieux Leviathan et, récemment, l’étrange et fascinant Morana –, le Croate Simon Bogojevic Narath est sans doute l’auteur le plus prometteur de sa génération dans les Balkans. Diplômé des Beaux-arts de Zagreb, il travaille depuis 1990 sur des films expérimentaux et des installations vidéo. En 1993, il se lance dans l’animation et fonde FX Interzone, qui produit des vidéos en images de synthèse pour des chaînes de télévision. Il est actuellement directeur artistique de Bonobostudio, spécialisé dans les courts métrages d’animation et les films expérimentaux.

Simon Bogojevic Narath a réalisé quatre court-métrages, tous très différents mais avec un rapport vidéo-ludique très marqué. Prise de vue réelle, 3D, stop-motion... les techniques sont variées et le style diffère énormément, d'où certains questionnement qui s'éclaircirent pendant les questions-réponses : l'auteur réalisateur n'est pas animateur et les équipes changent donc d'un film à l'autre, laissant des empreintes différentes sur les histoires. J'ai découvert et apprécié Leviathan, baroque à souhait, qui utilise intelligemment le mélange entre 3D et images réelles (photos ou stop-motion). Le film est une adaptation originale du traité politique classique de Hobbes. J'aime beaucoup les bugs d'animation sur les êtres humains, qui ajoutent beaucoup à l'atmosphère malsaine du film. Après ses oeuvres, l'invité a montré les films auquel il a participé au sein de Bonobostudio.

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