14 février 2010

Plop plop plop

- Carte blanche à Bruno Collet



J'ai l'impression de me répéter (et je suis en manque d'inspiration pour les titres de compte-rendus), mais là encore la séance de Janvier au Forum fut une bonne surprise. N'étant pas très fan des dernières réalisations de l'invité, je m'étais dit que je ne resterais que pour la première partie, et encore... Mais la programmation avait de quoi intriguer, composée essentiellement de trailers et d'extraits de films, et quels films! Bruno Collet nous a fait redécouvrir des films à effets spéciaux old school, certains du grand Ray Harryhausen et d'autres, souvent considérés comme de la série Z. Nous avons donc eu droit à À des millions de kilomètres de la terre, la Planète interdite, Star Crash, Flesh Gordon, Le Monstre vient de la mer, La Machine à explorer le temps, Le Septième Voyage de Sinbad et Jack le tueur de géants.

Extrait de la Planète interdite

Bande-annonce de STAR CRASH (un sous Star Wars kitsch à souhait)



Des moments de fous-rires qui s'alternaient avec des court-métrages plus noirs, cyniques, comme Brother d'Adam Elliott, Ryan de Chris Landreth ou encore Mon placard de Blanquet. Du coup, je voulais en savoir un peu plus sur Bruno Collet et voir ses premières réalisations, je suis donc restée pour la 2e séance. Sculpteur de formation, il débute comme décorateur sur le tournage de L’Homme aux bras ballants (du regretté Laurent Gorgiard), rencontré aux Beaux-Arts de Rennes. Puis il passe rapidement à la réalisation. Son premier film, Le Dos au mur est primé au Festival de Cannes. J'avais déjà vu ce film, qui traite du temps qui passe à travers l'usure d'un objet , et je ne pensais pas que c'était de lui... Associé à la société de production rennaise Vivement Lundi !, il enchaîne alors les courts métrages et séries d’animation à succès. Nous avons eu droit à plusieurs épisodes de la série La Tête dans le guidon, inspiré du travail de Patar et Aubier, drôle et efficace. Bruno Collet s'est avéré être un très bon orateur, sympathique, et même intéressant, mais je suis tout de même sortie avant la rediffusion de ses deux derniers films, Le jour de gloire et Le petit dragon, films divertissants mais que je trouve vides et ennuyants passé la première vision...

Un épisode de La tête dans le guidon

Le premier épisode de La tête dans les flocons

- Ouverture du festival Image par Image

Avec quelques photos des traditionnels discours d'entrée





Vendredi soir s'est donc ouvert le 10e festival Image par Image avec une carte blanche à la société de production Je suis bien content. Depuis 14 ans, cette société de production qui a été producteur exécutif de Persépolis, se distingue par son excellence et son non-conformisme. 10 court-métrages de la production ou du collectif des producteurs étaient projetés, divers et variés... Juste avant Marc Jousset avait précisé que les films pouvaient ne pas plaire à tout le monde, mais que justement c'était ce qu'il aimait. Et bien justement, je pense que très peu de gens ont aimé L’employé du mois de Clément Cornu, seul court-métrage inédit de la soirée. Je l'ai moi-même trouvé vulgaire et gratuit... on peut bien sûr choisir de mettre le spectateur mal à l'aise si on sert un propos, si on a quelque chose à dire, mais je n'ai pas trouvé grand chose derrière ces images). Je n'aimerais pas revoir le film... Moi qui ne suis jamais sortie d'une salle de cinéma, je pense que je le ferais pour celui-ci car cela n'est vraiment pas agréable, voir très agaçant. On verra si l'argument "Film CHOC" suffira à le faire tourner en festivals. A part ça et me retaper pour la énième fois Logorama, j'ai pu revoir avec plaisir Je criais contre la vie. Ou pour elle de Vergine KEATON, avec la performance live saisissante de VALE POHER, compositrice et interprète de la bande-son.




- Norman au théâtre de Chaillot

Et hier soir c'était ma première sortie au théâtre de Chaillot, pour un spectacle hommage à Norman McLaren. Seul sur scène, le performer et chorégraphe Peter Trosztmer pénètrent dans les films de McLaren et dialoguent avec ceux-ci dans un voyage initiatique au cœur du mouvement. La mise en scène est bluffante, un jeu d'écrans donnent la véritable illusion d'un Peter jouant avec les éléments des films de Norman McLaren. Les classiques sont revisités avec délice (le passage avec Pas de deux est vraiment fort) mais on peut également y découvrir des tests inédits et certains éléments biographiques méconnus. Un spectacle à voir, même si Peter insiste trop sur la souffrance du créateur ("les cicatrices sur la pellicule"), avec un style de danse moderne très saccadée et pas forcément agréable à regarder... Spectacle unique, ludique et poétique, Norman reste une ode à l’audace.



- Les prochains RDV

MARDI 23 FEVRIER : ANIMATHEQUE
Les Studios d’Art de Shanghai
Programme

SAMEDI 6 MARS
Clôture du festival IMAGE PAR IMAGE
Le blog du festival

MARDI 9 MARS : CARTE BLANCHE
Hommage à O’Galop et Lortac
Site du Forum des images

5 commentaires:

Tony Crayon a dit…

nan mais l'employé du mois ça n'a rien de choquant ou qui mette mal à l'aise hein, c'est juste un film chiant et sans intérêt...

Anonyme a dit…

Ce n'est pas l'employé du mois qui est "Vulgaire ET gratuit", mais bien la publication de katchoo. J'espère que ce film continuera à faire réagir les gens, il sert bien un propos, et il y a réellement "QUELQUE CHOSE derrière". Merci.

Florentine GRELIER a dit…

Et bien si il y a effectivement quelque chose derrière, il est très maladroitement mis en scène car je ne l'ai pas reçu, et d'autres avec moi. Il y avait des pistes intéressantes, notamment sur l'idée de castration au début du film, mais pour le reste j'assume ce que j'ai dit. Je n'aime pas le film, c'est un avis personnel, et heureusement nous sommes tous différents. Je suis également réalisatrice de film et je sais que les critiques négatives peuvent exister. Il faut donc faire avec... Et je confirme que mes publications sont gratuites :)

De plus, comme je l'ai dit dans mon article, l'objectif est en parti atteint puisque j'ai réagit et j'en ai parlé... Comme quoi.

Anonyme a dit…

Je ne suis pas le réalisateur du film, et si j'ai réagi ce n'est bien sûr pas pour la critique négative.
Et heureusement que tu assumes ce que tu as écrit.

Ce sont les termes "Vulgaire ET gratuit" qui m'ont gêné, pas la publication en elle même.
Ce film est cru, choquant, glauque, malsain etc, mais loin d'être "Vulgaire ET gratuit".

Chacun ses gouts et pourvu que ça dure.

Florentine GRELIER a dit…

Pour cette dernière phrase tu as bien raison, cher inconnu anonyme. Je te remercie d'ailleurs de poster ton avis pas ici car bien souvent je fait mes petits compte-rendus sans aucune réactions de la part d'éventuels lecteurs et il est bien plus intéressant de confronter les points de vue. A la réflexion donc, après avoir lu ton commentaire, je resterais dans la salle à la prochaine vision du film si j'en ai l'occasion, pour apporter de nouveaux arguments à ma théorie du "gratuit" :D