7 mai 2009

Des long-métrages qui font plaisirs aux noeils

Ces deux dernières semaines je suis allé 3 fois au cinéma pour voir des long-métrages animés, chose qui ne m'était pas arrivé depuis longtemps, moi qui suis habituée à voir des courts, et encore des courts.

J'ai bien sûr commencé avec le dernier Miyazaki Ponyo sur la falaise, qui m'a réconcilié avec le maître (je n'avais en effet pas apprécié les deux derniers, préférant le charme des anciens). Et tout de suite, dès les premières minutes, je suis servie. Un vrai plaisir pour les yeux... du traditionnel! Des aquarelles! De la belle anim'! Des personnages attachants... surtout Ponyo qui est l'atout majeur du film et qui m'a beaucoup fait pensé à Mei dans Mon voisin Totoro. C'est beau, on se laisse facilement emporter par l'histoire, très très agréable... malgré quelques grosses ellipses à la fin du film qui m'ont gêné et une "résolution" également un peu trop rapide à mon goût.

Deuxième film qui me faisait énormément envie quand je passais devant les affiches placardées dans le métro : Le sens de la vie pour 9$99. Et, aussi bizarre que cela puisse paraître, face aux deux block-busters en puissance que sont le dernier Miyazaki et le dernier Sellick, c'est mon préféré. Ce premier film de Tatia Rosenthal frappe d'abord par sa mise en scène : c'est comme dans un film de prise de vue réelle! Cela pourrait d'ailleurs être de la prise de vue réelle, puisque cela parle de la vie quotidienne de plusieurs personnages habitant dans le même immeuble. Rien de fantastiques (ou presque), simplement du cinéma. Le découpages est brouillon, on passe du petit garçon avec sa tire-lire cochon (haaaaaa troooop bien XD, surtout la scène à l'école) à l'alcoolique qui s'est fait plaqué par sa fiancée et qui voit des potes imaginaires quand il se fume un joint, en passant par le père de famille au bout du rouleau, l'agent de recouvrement amoureux d'une mannequin, le clochard et sa paire d'aile, le vieux qui n'a plus personne à qui parler ou le bon fils chômeur qui cherche justement le sens de la vie. Brouillon oui mais irrémédiablement humain, dans ses émotions, ses détails, ses failles. Je suis sortie enchantée du film, si un jour je fais un long-métrage d'animation c'est précisément ce genre de long que je veux faire.

Il y a de bonne critiques sur la toile, mais souvent les articles mettent en avant une animation rudimentaire ou bancal... Serais-ce à force de voir des films en full 3D? Personnellement je n'ai pas du tout trouver que l'animation pêchait, au contraire je l'ai trouvé très sensible et au service du propos. Par contre il y a de très jolis morceaux sur le pourquoi de l'animation dans le film, je vous cite mon préféré :

Tiré du Monde.fr
Ce recours à un mode d'expression inventé à de toutes autres fins offre un avantage supplémentaire. Le reproche si souvent entendu à la sortie des salles - "Je ne vais pas au cinéma pour retrouver mes soucis quotidiens" - est ici désamorcé. Vous les retrouverez tout au long du film, mais vous les reconnaîtrez à peine, tant ils sont devenus étranges et poétiques.

Le dernier film que j'ai eu la chance de voir en avant-première avec la présence de l'équipe, c'est le très attendu Coraline d'Henry Sellick (déjà réalisateur de L'Etrange Noël de Mr Jack et James et la grosse pêche). Vu au MK2 avec les lunettes en relief, j'ai regretté ces dernières qui m'ont empêché de bien entrer dans le film. Trop de choses à voir, trop de détails, trop de belles animation que l'on aimerait avoir le temps de regarder, mais mon cerveau n'arrivait pas à être en phase avec mes pupilles lol. J'aurais donc aimé le voir pour une première fois sur un écran normal, pour d'abord apprécier l'histoire avant de me focaliser sur la stop-mo, qui me sautait au visage avec les lunettes. Un film que j'aimerais voir et revoir, tant la richesse des images s'avère monstrueuse (il me faut des arrêts sur les plans du dîner, les gâteaux m'ont fait de l'oeil hahaha). Enfin un joli conte fantastique adapté d'une nouvelle de Neil Gaiman sur la fibulanophobie (la peur des boutons, en anglais koumpounophobia, drôle de mot non?) un peu trop prévisible à mon goût, mais qui ravira tous les yeux (quand ils ne sont pas attaqués par du relief agressif). D'ailleurs je me demande si cette technologie est bien nécessaire... Pour faire revenir les spectateurs au cinéma?

4 commentaires:

Jess a dit…

J'ai hâte de voir Coraline ! En effet koumpounophobia est un drôle de mot :) Je plainds les gens qui en souffrent, les boutons sont paaartout!

Emilie a dit…

J'ai vu les 2 premiers films moi aussi. Ponyo m'a decue (un peu) j'ai pas trop accroché pour l'histoire qui s'adresse plutôt aux petits je trouve.

Sinon le sens de la vie j'ai aimé, c'est trés bien ce film, ça fait plaisir de voir un univers aussi original et techniquement c'est trés réussi, les marionnettes sont trés chouettes :)

Mima a dit…

Aaaarg ma tronche ><
C'est vrai qu'il a l'air sympa "Le sens de la vie pour 9$99"

Clairette a dit…

salut katchoo,
je suis exactement pile poil d'accord avec ce que tu dis sur Ponyo :) il faut le prendre pour ce qu'il est un film pour enfants (et ceuxque nous sommes restés) enchanteur ! malgré ses petites faiblesses j'en suis ressortie toute gaga ^^
il faut absolument que je voie Le Sens de la vie pendant qu'il passe encore chez moi, ça m'intrigue beaucoup...
quant à Coraline je pensais que ça pourrait être mon premier film en relief (pas vu les disney, dreamworks & co), mais vu ce que tu en dis (tu ne sembles pas être la seule de cet avis) je me demande si je n'irais pas le voir "à plat" au moins dans un premier temps... en tout cas j'ai hâte de le voir ! mais quel dommage que la bande-annonce nous en montre autant sur l'histoire ! j'ai une relation d'amour-haine avec les BA je ne peux pas m'empêcher de les regarder lol